[Désignations] Six Nations 2016 : statu quo… ou presque

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Le panel de la Coupe du Monde comportait douze arbitres. Celui du Six Nations à venir en comporte… douze. Voyons en détail les désignations de ce premier Tournoi post-CDM. — Photo Mike Hewitt, Getty Images

Avant toute chose, voyons un peu le tableau des désignations.

La première réaction en voyant cette liste reste très simple : il n’y a que très peu de surprises ; en fait c’est même la première fois qu’un panel est aussi stabilisé à la sortie d’une Coupe du Monde. On avancera bien sûr qu’il s’agit d’un gage de qualité du panel actuel, qui a de facto réalisé une compétition plus que satisfaisante, même si la hiérarchie au sein des arbitres reste très marquée, et perdure sur ce Tournoi : les désignations majeures sont attribuées aux meilleurs arbitres.

Ainsi Nigel Owens, finaliste de la dernière Coupe du Monde, clôturera-t-il également cette compétition en arbitrant le Crunch France – Angleterre au Stade de France, endroit qu’il finira par connaître mieux que sa propre maison étant donné qu’il s’y rend plus que régulièrement. Il s’agit de son troisième Crunch consécutif (même s’il n’a fait que remplacer Steve Walsh sur celui de l’année dernière) : nul doute qu’il saura en maîtriser les éléments. Notons également que Nigel Owens est en passe de détrôner un certain Jonathan Kaplan au palmarès du plus grand nombre de test-matchs arbitrés, ce qui, en plus de sa récente finale, l’assoirait très nettement dans la shortlist des meilleurs arbitres de tous les temps.

Les arbitres français ont également été très bien désignés. Romain Poite sera au centre sur deux matchs lors de ce Tournoi (lui qui n’avait pas été retenu pour les phases finales en dépit d’une phase de poules presque parfaite), dont la désignation majeure sur le match Angleterre – Irlande, qui était trustée depuis 2 ans déjà par un certain Craig Joubert. Jérôme Garcès, récemment auréolé d’une demi-finale (premier français à réaliser cette performance) et d’une place en touche sur la finale (il succède à un certain Joël Jutge), sera quant à lui au sifflet d’Irlande – Galles, qui est également une désignation plus qu’importante. Enfin, Pascal Gaüzere sera présent sur son troisième Tournoi consécutif et se voit attribuer le match entre l’Irlande et l’Écosse.

Craig Joubert et Jaco Peyper porteront quant à eux haut les couleurs de l’arbitrage sud-africain, chacun se voyant attribuer une désignation majeure — comme à la CDM où Joubert a sifflé un quart (et aurait pu prétendre à plus, si …) et Peyper l’ouverture. Ils seront respectivement au centre d’Angleterre – Galles (qui promet d’être une sanglante réplique) et France – Irlande. A noter que Peyper également en sera à son troisième match au Stade de France en un an, marcherait-il sur les traces d’Owens ?

Wayne Barnes ira au Millenium pour un Galles – France qui reste bien évidemment un des matchs majeurs de ce Tournoi, et traditionnellement le seul match se jouant un vendredi soir. Il sera accompagné par un autre anglais, JP Doyle, qui aura sorti le seul carton rouge de la CDM, et qui ouvrira la compétition par le match France – Italie… qu’il avait déjà arbitré l’an dernier pour ses débuts dans le Tournoi.

Il n’y avait pas eu d’arbitre (vraiment) australien en Six Nations depuis Stuart Dickinson en 2009 ; cet oubli est réparé avec la présence du novice Angus Gardner, parachuté numéro 1 australien depuis la retraite de Steve Walsh et… grâce à l’absence d’autres arbitres australiens, pour être clair, ceux-ci n’ayant pas marqué le précédent Super Rugby par leur grandiloquence. Bienvenue à lui dans le panel.

Un panel dont sort Chris Pollock qui met un terme à sa carrière internationale, qui n’aura pas été sans heurt suite à ses nombreuses blessures. Il aura néanmoins su être présent lors de la Tournée des Lions en 2013 et lors de la précédente Coupe du Monde, même si sans surprise il n’a pas su tirer son épingle du jeu pour les phases finales. Il ne reste par conséquent plus qu’un néo-zélandais au panel avec Glen Jackson, qui se voit attribuer deux matchs (dont Écosse – France).

Enfin, John Lacey, alias l’invité plus que surprise des phases finales, sera aux commandes de sa première Calcutta Cup. George Clancy, quant à lui, reste également au panel, et sera au sifflet de Galles – Écosse.

Ainsi, deux constats nous interpellent : primo, le panel de la Coupe du Monde a suffisamment satisfait pour être intégralement reconduit, retraites mises à part. Secundo, personne (hormis Gardner qui remplace numériquement Pollock) n’a été jugé digne d’être testé sur un match : les Hodges, Mitrea, Fraser, Raynal… devront donc encore attendre.

13 Commentaires

  1. Joubert et Owens comment dire… Décidément, rien n’a changé dans le monde du rugby. Franchement, a-t-on déjà gagné contre une nation britannique avec Owens à l’arbitrage ?

    1. Oui. On a déjà gagné avec Owens au sifflet, et plus d’une fois même… Et dans un passé récent…

  2. Que dieu nous protege de hodges…..mitrea est en fin de course car il n a jamais passe la derNiere marche…il stagne et stagnera…derriere pas d autres italiens de ce niveau, meme giusepe ne passera pas je crois.
    Quant au reste dunpanel je suis en effet d avis que nous nous dirigeons vers une phase freuse en attendant que les gamins …ruiz et le jeune anglais dont j oublie le nom,….murissent et confirme…ce qui n est pas encore fait….
    Finalement….Roland aurait pu rester 😦 …..

    1. L’anglais Pearce travaille… et plutôt pas mal.

      1. Oui tu as raison…Luke Pearce…c est lui dont j avais oublie le nom…..

  3. La blessure de Raynal l’a vraiment handicapé. Il s’approchait du panel, et a fini par se faire griller la politesse. Dommage. Comme quoi, ce sont également des sportifs de haut-niveau. Si on pense au rajout de Ruiz et Raynal, ça ferait vraiment beaucoup de français!

    Mais je note aussi, pas de Gallois considéré pour la suite d’Owens, Hodges arrive-t-il à maturité? Vos commentaires peu amènes sur les Australiens, l’absence d’Écossais, un seul Italien considéré… Ça reste quand même très limité en termes de diversité.

    1. Chez les Gallois c’est le néant derrière Owens. Hodges est très décrié en Pro 12, Davies n’a pas les épaules, derrière pour l’instant il n’y a personne. Les Écossais idem, le néant… Quant aux Italiens, si Mitrea arrive au panel ce sera politique. Derrière Vivarini est bon et sympa mais peu considéré.

      L’arbitrage mondial arrive dans un temps très faible… D’ailleurs on prépare quelque chose là-dessus. 🙂

      1. Et oui il y a quelque retraite est les jeunes ne sont pas encore assez mature.
        Espérons qu’avant 2019 (CDM Japon), les jeunes arbitres y soit arrivé a maturation.

  4. dommage que vous ne parliez pas des JT car il y a l’apparition d’un France qui est Alexandre Ruiz Du coup on’a pas 4 arbitres comme à l’habitude ses dernieres années mais plutôt 5 cet année
    Exceptionnel et jamais fait en France

    1. Vrai ! Après quand tu vois les pavés qu’on pond, faut limiter l’info. Ruiz semble passer devant Raynal (cf. désignations de l’été), attention à la suite. Van der Westhuizen arrive chez les Sud-Afs aussi !

      1. En effet, Ruiz fait 2JT aux 6Nations 2016 or que Raynal 1JT au même 6Nations et après Ruiz nommé au soirée de l’arbitrage et ni Gauzere et Raynal

        1. Oui alors les nominations des soirées de l’arbitrage n’ont aucun sens… Ne pas mettre Gaüzere alors qu’il fait la finale du Top 14 c’est juste géant.

          1. C est sur mais bon la logique en France est compliqué 1+1 font pas toujours 2 et surtout que Gauzere est en coupe du monde au centre donc une de nos vitrine et qui le niveau de match internationaux or que Ruiz on ne peut savoir

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