Les nouvelles règles du plaquage valent-elles le coup ?

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Depuis le début de la saison, dans certaines catégories, la ligne de plaquage a été abaissée, et les plaquages impliquant simultanément deux défenseurs ont été rendus interdits. Analyse de cette modification règlementaire expérimentale. — Photo © Fidel OPhost

En préambule, détaillons les nouvelles règles en question. Les modifications que nous allons présenter ne sont applicables qu’en France dans les catégories C, C’ et D, c’est-à-dire chez les U16 et les U19 régionaux, les cadettes, en Fédérale féminine, et dans toutes les compétitions de seniors masculins, de la 4e série jusqu’en Fédérale 2. En revanche, les cadets et les juniors qualifiés pour le championnat national appartiendront à la catégorie B et ne seront donc pas concernés par cet abaissement de la limite du plaquage, notamment.

Décryptage des mesures.

Quelles sont ces nouvelles règles ? D’abord, l’interdiction du plaquage au-dessus de la taille (l’ancienne limite étant fixée au sternum). Les documents officiels définissent la taille comme « la partie la plus étroite du torse, située entre les côtes et les hanches », et précisent qu’elle est « visuellement facile à déceler avec la ceinture du short ». Plus simplement, tout plaquage au-dessus du nombril se verra sanctionné d’une pénalité. En conséquence, il devient impossible pour un défenseur de bloquer en l’air le porteur du ballon, ou de le prendre en haut en enserrant ses bras pour lui empêcher de faire une passe après contact. Les arrachages ne sont quant à eux permis que si le défenseur arrive directement sur le ballon pour le disputer, sans armé du bras. Du fait d’une fantaisie des instances arbitrales, ces dispositions ne sont toutefois pas applicables dans les en-buts.

Autre interdiction : le plaquage impliquant deux défenseurs intervenant en simultané sur le porteur du ballon. L’arrivée d’un second plaqueur dans un deuxième temps est en revanche autorisée.
Enfin, en contrepartie, il est désormais interdit pour le joueur qui porte le ballon d’arriver au contact en « fléchissant son buste vers l’avant (et) en positionnant sa tête à la même hauteur que celle du plaqueur ». Cette règle est applicable quelle que soit la situation de jeu, mais les arbitres seront particulièrement vigilants lors des départs au ras ; le joueur qui décide de relever le ballon et d’aller au contact devra faire l’effort de se redresser afin de laisser une opportunité au défenseur de le plaquer dans les règles.

Ces modifications sont présentées comme une expérimentation, proposée par la FFR à World Rugby. L’objectif prioritaire revendiqué est « évidemment la sécurité du joueur, mais la mise en place de cette expérimentation pourra engendrer plus de continuité au niveau du jeu du fait que le joueur porteur du ballon aura toujours les bras libres ».
Il s’agira dans l’argumentaire qui va suivre de démontrer que ces règles, non seulement ne permettront pas d’atteindre les objectifs qu’elles visent, mais risquent même de se révéler néfastes. Précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, les championnats viennent de reprendre et nos expériences sont maigres ; ce sont principalement celles des matchs amicaux. Pour autant, il ne s’agit pas uniquement d’une analyse technique ou d’un bilan précis de ces mesures, il s’agit aussi de se demander vers quel rugby nous voulons tendre.

Cet éditorial n’engage que ses auteurs, et non pas le corps arbitral français, qu’Esprit de la Règle n’a pas vocation à représenter. Il s’agit d’une prise de position argumentée, qui a pour seule prétention de donner matière à réfléchir aux acteurs concernés par cette réforme.

Une histoire d’automatismes ?

La modification majeure d’une phase de jeu si courante bouscule les automatismes, tant pour les joueurs que pour les arbitres, ces derniers devant maintenir sur les premiers matchs une concentration de tous les instants pour analyser à la fois la posture du porteur du ballon, mais aussi la hauteur du plaquage et l’arrivée éventuelle d’un second plaqueur. Les matchs amicaux de pré-saison ont généré un nombre de pénalités démentiel.
Nous pouvons raisonnablement supposer que cette forte indiscipline s’explique en partie par les anciennes habitudes des joueurs, voire par le manque de technique de plaquage de bon nombre d’entre eux. Nous pouvons aussi supposer que ces joueurs sont capables de s’adapter, d’améliorer leurs attitudes, et d’intégrer de nouveaux automatismes. Tout comme les arbitres devraient finir par gagner en sérénité. Mais dans quelle mesure ? Et à supposer que cette adaptation soit possible, au nom de quoi faudrait-il mener cet effort ? Les résultats seraient-ils souhaitables ?

L’abaissement de la ligne du plaquage a pour conséquence de rendre ce geste beaucoup plus technique, et donc plus difficile à réaliser. Les joueurs à qui les qualités défensives font défaut, notamment car ils sont arrivés au rugby tardivement (et qui représentent un nombre non négligeable de licenciés dans les catégories les plus basses, notamment en séries) se contentaient auparavant de rendre service à leurs coéquipiers en s’accrochant tant bien que mal au porteur du ballon pour le ralentir ; désormais, avec les nouvelles dispositions, cela ne leur sera même plus possible. Ainsi, tandis que certains joueurs, à certains postes, peuvent se permettre d’avoir une technique défaillante de passe, ou de jeu au pied, il sera désormais réellement handicapant pour un joueur de ne pas savoir plaquer. Il serait regrettable que le rugby à XV, qui est la version de ce sport la moins exigeante techniquement, porte cette forme d’élitisme et exclue en quelque sorte certains de ses pratiquants.

Du côté des arbitres, outre les difficultés occasionnées quant à leur placement et leurs capacités d’analyse immédiate, la promulgation de ces règles expérimentales pose rapidement un dilemme fondamental : soit appliquer strictement le règlement, pour favoriser la compréhension du grand public et assurer l’uniformité des décisions sur tous les terrains, au détriment de la fluidité du jeu (les sifflets risquent de s’enrayer rapidement s’il faut compter cinquante pénalités par match), ou alors faire preuve de bon sens et « trier » certains plaquages légèrement hauts, si l’on juge qu’ils ne sont pas dangereux ou que leur incidence est nulle. Évidemment, cette seconde option implique de sacrifier la cohérence d’ensemble et de nuire à la clarté des règles aux yeux des entraîneurs, qui risquent de percevoir certaines variations d’un week-end sur l’autre en fonction de la sensibilité de l’arbitre. Tout ça, pour quels bénéfices ?

L’efficacité des mesures en question.

La principale motivation de ces règles expérimentales serait de préserver l’intégrité physique des joueurs. Or, la solution proposée semble être la fausse bonne idée par excellence ; une sorte de miroir aux alouettes.

En effet, si le plaquage aux jambes a bonne presse et apparaît comme l’un des fondamentaux appris à l’école de rugby, il ne s’agit pas forcément d’une solution miracle. Son principal avantage est de faire tomber efficacement l’adversaire, mais ce n’est pas pour autant qu’il s’agit d’un plaquage sans danger. La technique compte évidemment pour beaucoup : les plaqueurs qui maîtrisent le placement de leur tête (ce qui n’est pas le cas de tous, encore moins maintenant que tout le monde devra se baisser) sont davantage sécurisés. Toujours est-il que dans le feu de l’action, alors que l’on est pris sur les appuis, ou dans le cas d’un plaquage en poursuite, il existe un risque de recevoir un coup de genou, de hanche, voire de crampon. Bien que le plaquage aux jambes soit un geste valorisé en école de rugby, il faut comprendre que la morphologie d’un minime n’est pas la même que celle d’un joueur aguerri, et que les jambes gagnent rapidement en puissance et en tonicité. C’est ainsi que la grande majorité des commotions lors des situations de plaquage sont dues à des contacts de la tête contre un genou.

L’abaissement de la ligne du plaquage avait déjà été expérimenté la saison passée par la fédération anglaise dans l’un de ses championnats domestiques, mais dans une moindre mesure puisque la limite était fixée aux aisselles. Sur trente-six matchs, il est apparu que le risque global de commotion cérébrale avait augmenté.
Il est toutefois difficile de transposer cet exemple à l’expérimentation menée en France cette saison, puisqu’un bon nombre des commotions ayant été constatées avec la règle anglaise étaient consécutives à une collision impliquant deux joueurs baissés. C’est pour pallier cet effet pervers que la règle française comprend, comme nous l’avons expliqué, une interdiction pour le porteur du ballon de charger avec la tête en avant. Le constat qui ressort néanmoins est que l’abaissement de la ligne du plaquage ne conduit pas à une diminution des commotions cérébrales.

Les bénéfices du plaquage aux jambes en termes de sécurité sont très incertains. Quant au plaquage à deux en simultané, s’il est vrai qu’il s’agit d’une phase de jeu accidentogène en raison de la position des têtes des défenseurs susceptibles de se télescoper, est-ce vraiment raisonnable de l’interdire purement et simplement ? Les défenseurs ont-ils la seulement la capacité de faire disparaître ce type de plaquage ?
La sécurité ne peut pas tout justifier. Tout le questionnement est de savoir si les règles expérimentales permettent efficacement de protéger l’intégrité physique des joueurs sans nuire à l’essence même du sport. De la même façon, il apparaît que sous couvert de « favoriser le jeu », on se retrouve en fin de compte à le dénaturer. Les calculs sont-ils bons ? Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Une déconsidération de la tâche défensive.

L’argument de la sécurité n’est en fin de compte qu’un cheval de Troie pour introduire ce que World Rugby cherche à promouvoir depuis maintenant des années : le spectacle, et l’accompagnement de l’équipe utilisatrice. Les mesures prises en ce sens se multiplient et s’empilent à chaque intersaison, toujours dans le but de donner des armes à l’attaque pour voir le plus d’essais possibles. Ces intentions sont certes louables, et elles sont généralement appuyées par tous les amateurs de ce sport ; cependant, dans un contexte où tout est déjà fait pour favoriser l’équipe qui tient le ballon, il ne faut pas non plus avilir abusivement la fonction défensive.

Le rugby est un sport de combat collectif, opposant une attaque et une défense. Il faut se rendre compte que ce qui fait le sel de ce jeu, c’est bel et bien la confrontation entre ces deux antagonistes dans une sorte de mouvement dialectique. Tout l’intérêt est d’assister à une lutte équitable, tant physique que stratégique, pour gagner un rapport de force. Qui prendrait plaisir à regarder des mouvements d’attaque sans aucun défenseur en opposition ? C’est pourtant ce vers quoi World Rugby semble tendre en donnant toujours plus de solutions à l’attaque et en limitant toujours plus les options de la défense.

Pour illustrer, revenons à nos règles expérimentales et prenons un exemple basique de situation de jeu. Un joueur de l’équipe en possession du ballon est servi, lancé dans un intervalle étroit entre deux défenseurs. Dans l’impossibilité de le plaquer en simultané, il est peu probable que ces derniers se fassent des politesses, surtout s’ils sont à proximité de leur ligne de but. Comment sont-ils censés réagir ? Nous nous retrouvons avec des situations insolubles, littéralement indéfendables sans se mettre à la faute. Dans le même esprit, et toujours de façon très pragmatique, un deuxième-ligne de deux mètres aura quelques difficultés à plaquer son adversaire en-dessous de la taille si celui-ci est un pilier mesurant trente centimètres de moins que lui. Tout ça malgré la probable réinvention structurelle des systèmes défensifs — elle-même susceptible par ailleurs d’entraîner de nouveaux effets pervers.

Enfin, le plaquage au buste présente deux avantages majeurs pour la défense : d’abord, celui de ceinturer les bras du porteur du ballon et d’empêcher ainsi les transmissions après contact. Ensuite, celui de faire reculer le porteur du ballon, notamment si l’on se trouve juste devant sa ligne de but et qu’il nous est impossible de concéder davantage de terrain. Certes, l’on pourra rétorquer que cela n’est pas bon pour le jeu, et que l’on verrait davantage de spectacle sans cette option défensive. Mais n’y a-t-il pas un problème dans le raisonnement selon lequel la défense, dont l’essence est de couper le jeu, se doit de le subir en permanence ? La meilleure solution pour produire un spectacle crédible ne serait-elle pas de laisser la défense tenter d’accomplir sa mission ?

S’adapter à reculons.

À supposer que les joueurs s’adaptent rapidement, ce qui semble-t-il sera le cas pour la plupart (du moins en ce qui concerne la hauteur du plaquage), vers quoi voulons-nous tendre ? Vers un sport qui n’en sera pas moins dangereux, mais au cours duquel on sera privé de la possibilité d’apprécier un arrêt-buffet ? Vers un sport qui verra chacune de ses actions déboucher sur une pénalité ou un essai tant la tâche est devenue impossible pour la défense ? Est-ce vraiment spectaculaire ?

Les multiples modifications règlementaires de ces dernières saisons donnent le tournis à tous les observateurs. Chaque saison, il faut prendre en compte les évolutions, se forger de nouveaux automatismes, et ce en dépit des périodes de préparation extrêmement courtes. C’est à l’égard de l’idée même de changement qu’il existe une répulsion croissante, tant les pratiquants appellent à davantage de permanence et de stabilité. La complexité des règles de notre sport est décuplée du fait de leur versatilité, et c’est précisément ce qui exaspère les techniciens aussi bien que le grand public.
Ces évolutions sont trop nombreuses, trop peu réfléchies, et conduisent donc trop souvent à des rétropédalages. Pourtant, il serait insensé de nier la pertinence de certaines d’entre elles. Comment trouver un peu de mesure ?

Il ne faut pas se leurrer : le rugby est un sport de combat, et le risque de se faire mal en y jouant existera toujours. Ce qui ne veut absolument pas dire qu’il n’est pas nécessaire de prendre des mesures pour prévenir ou pour guérir les blessures, seulement que le rapport entre leur efficacité et leur influence sur le jeu doit être raisonnable. Il est d’ailleurs intéressant de souligner les énormes avancées réalisées ces dernières saisons dans la prise en charge des commotions cérébrales, avec les campagnes d’information et les consignes données aux arbitres. Aujourd’hui, dans le secteur amateur, un joueur que l’on soupçonne d’avoir subi une commotion cérébrale doit quitter le terrain et voir un médecin sans quoi sa licence reste bloquée durant trois semaines. Les raisons de cette intransigeance sont connues et acceptées de tous. La progression est évidente.
L’interdiction du passage en force dans les écoles de rugby en début de saison dernière constituait également une réforme positive pour encourager le jeu d’évitement. Encore faut-il comprendre que cet esprit d’évitement doit être l’apanage du porteur de balle et non celui du défenseur…

Conclusion.

Évidemment, il faudra davantage de temps et d’expériences pour établir un bilan tangible de ces nouvelles dispositions. Mais d’ores et déjà, il apparaît que le jeu ressortira dénaturé, et que cette nouvelle évolution du règlement est susceptible d’induire de nombreux effets pervers. L’adaptation des joueurs et des arbitres, contrainte et forcée, pas toujours possible, est vécue péniblement par la plupart. Le souhait de pouvoir s’asseoir sur un règlement immuable devient de plus en plus pressant.
En ce qui concerne les objectifs visés par cette expérimentation, l’on peut raisonnablement douter de leur atteinte, puisque l’apport en matière de sécurité des joueurs risque de se révéler inexistant, possiblement même contre-productif en ce qui concerne la hauteur du plaquage. La continuité du jeu, elle, se fait au détriment du combat entre la défense et l’attaque, qui constitue pourtant l’essence du rugby, et se voit donc totalement galvaudée. En parallèle, la dimension combative, qui n’en est pas moins spectaculaire, est insidieusement étouffée. Il faut se souvenir que les gestes défensifs sont parfois beaux, eux aussi.

8 Commentaires

  1. Bonjour,

    Je comprends que votre article présente une opinion dont je rejoins certains points mais il manque à mon sens quelques données chiffrées pour appuyer vos arguments. Vous mentionnez également que cet éditorial n’a pas vocation a représenter le corps arbitral pour plus loin écrire dans la conclusion que « l’adaptation des joueurs et des arbitres, contrainte et forcée, pas toujours possible, est vécue péniblement par la plupart. ». Est-ce une analyse faite d’un point de vue spectateur ou un réel retour des acteurs ?

    Enfin je me permets de contester une affirmation de votre article : « C’est ainsi que la grande majorité des commotions lors des situations de plaquage sont dues à des contacts de la tête contre un genou. »
    Le dernier rapport de World Rugby sur les commotions cérébrales présenté en mars dernier indique que le risque de blessure à la tête est 4,2 fois plus probable avec un plaquage haut (v plaquage bas). Avez-vous d’autres données à mettre en avant pour supporter votre affirmation ?

    Bravo par ailleurs pour votre travail d’éducation sur les subtilités de notre sport.

    1. Bonjour Dorian et merci pour ton commentaire,

      Que l’adaptation de tous soit vécue péniblement, c’était déjà une évidence en début de saison, et cela se confirme à la fin de la phase aller. Je n’ai pas encore entendu un seul joueur m’expliquer qu’il était content de jouer avec ces nouvelles règles, ou de gommer ses automatismes. En revanche, chaque week-end, c’est toujours la même litanie de complaintes de la part de tous les acteurs (joueurs, entraîneurs, spectateurs).
      Évidemment, je ne peux parler que de mon expérience et de celle des gens que je côtoie, mais ça me semble être un fondement très respectable pour ce genre d’affirmation.

      Concernant la statistique à propos des blessures, je suis très à l’aise avec elle et je la maintiens. Elle découle de l’analyse des cartons bleus rentrés informatiquement lors de la saison passée. Hélas, je n’en ai pas de trace écrite.
      Autre statistique, que cette fois je peux sourcer : le nombre de cartons bleus rentrés informatiquement est en augmentation depuis l’apparition des nouvelles règles (Midi Olympique du 6 janvier). Causalité ou simple corrélation, je ne m’avancerai pas là-dessus. L’article, qui est un beau travail de communication fédérale, sous-entend que c’est parce que les arbitres ont été davantage sensibilisés, mais c’est absolument faux.

      Enfin, le rapport de WR que tu évoques concerne, me semble-t-il, le rugby professionnel voire de très haut niveau. Je veux bien croire que les statistiques sont différentes de celles du rugby amateur.

  2. Comment pouvez vous tirer à boulets rouges sur ces nouvelles dispositions ,après seulement la première journée de mise en place ? vous discreditez le corps arbitral avec de telles assertions, chez les gamins ( U 14 ), cette règle effective depuis 2 saisons, permet au Jeu de Rugby de retrouver ses lettres de noblesse, ..continuité, longues séquences. .etc

    1. Nous ne discréditons rien du tout ; encore une fois, cet article n’engage que nous. Nous l’avons largement argumenté, et nous maintenons nos propos après le premier mois.
      Par ailleurs, vos informations sont fausses : seule la règle du plaquage à la taille était applicable en U14, depuis une dizaine d’années. Et son application était totalement aléatoire.

  3. Bonjour,
    éducateurs en EDR, je vous rejoins tout à fait sur les doutes quant à la pertinence de la mesure « phare » (l’abaissement de la ligne de placage).
    Outre le fait que l’argument sécurité est tellement utilisé qu’il en devient suspect, cette nouvelle demande comme vous le soulignez une technique de placage irréprochable et notamment le positionnement de la tête sans quoi c’est l’électrocution assurée (coucou M. Ezeala ) .
    Or dans le même temps et sous couvert là encore de sécurité, l’un des aménagements majeurs des EDR via le « rugby bien joué » est développement du toucher jusqu’à mi saison en U10 et toute la saison en dessous.
    Si cela apporte d’indéniable avantages, la question centrale va devenir : à quel moment et en combien de temps les enfants peuvent-ils acquérir une une bonne technique de placage ??
    parce qu’on fait peser l’effort d’apprentissage sur le porteur de balle, qui doit chercher à jouer/faire jouer dans les intervalles , effort poursuivi par l’interdiction ensuite des passage en force, mais dans le même temps on va exiger une technique individuelle défensive irréprochable sous peine de pénaliser toute l’équipe là où les failles de certains étaient compensées par le collectif.
    et le plus grave à mes yeux réside ici : on va faire disparaitre le combat collectif car la défens se faisant en 1 contre 1, il n’est plus possible d’aider les copains en galère ou à l’inverse de compter sur eux pour aider.

    j’ai une question subsidiaire : quid du choke tackle chers aux irlandais ?? Accessoirement, si cette règle pouvait disparaitre, …..

    1. Salut François et merci pour ton commentaire !
      Pour rappel, le plaquage à deux n’est interdit que si les deux joueurs interviennent simultanément : il sera donc toujours possible d’aider les copains en galère… mais il faudra se coordonner.
      Quant au choke tackle, il va probablement disparaître (du moins le temps de l’expérimentation) dans la mesure où il est désormais interdit de coffrer le porteur du ballon en haut.

      1. Même si ce n est pas Simultané le plaçage a 2 n est pas accepté il y a des cas de figure ou les plaqueurs sont positionné de chaque côté du joueur plaqué à la même hauteur ou c est interdit ( pour risque de choc frontal)

        1. Non non, si les joueurs interviennent l’un après l’autre, l’action est licite.

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