Patrick Péchambert a, une fois de plus, été vivement critiqué suite à sa prestation lors du match entre Perpignan et Toulouse. Au cœur des débats : une mêlée rejouée qui a privé le club haut-garonnais d’un essai. — Photo La Dépêche du Midi
Certes, l’homme au sifflet a commis une erreur. Une erreur plus ou moins lourde de conséquences puisqu’elle prive le club toulousain d’un essai. Cependant, cette erreur reste isolée. L’arbitre agenais a réalisé à Aimé-Giral un match d’une qualité excellente. Très cohérent et propre dans tous les secteurs de jeu. Comme souvent…
Malheureusement, Patrick Péchambert traîne derrière lui une bien mauvaise réputation. Un discrédit absurde. En effet, Péchou, comme on aime à le surnommer, fait partie des meilleurs arbitres du Top 14. Une valeur sûre, qui sévit sur les terrains de l’élite depuis huit ans. Pourquoi donc est-il si régulièrement et injustement traîné dans la boue ?
On aura pu tout lire sur Patrick Péchambert, enfant terrible du Top 14. Des railleries au moment de sa désignation, aux hurlements précipités quant à ses décisions, pour finir sur des critiques parfois sévères à la fin du match. Il ne laisse pas indifférent. Pourtant, sa bienveillance et son sens de la pédagogie font parfois merveille.
Oui, Patrick Péchambert est intransigeant. Oui, Patrick Péchambert réalise des matchs parfois hachés (et encore, bien moins que ses collègues en Top 14). Mais tout ceci fait partie d’une ligne de conduite clairement définie et que l’on retrouve à chacun de ses matchs. Le nom de cette ligne de conduite ? La cohérence. Un nom que l’on retrouve parfois trop peu dans les arbitrages de haut niveau. Alors, vraiment, pourquoi s’acharner sur lui ?
Très simplement, Patrick Péchambert est devenu, peut-être bien malgré lui, une vitrine de l’arbitrage français. Lui qui avait failli passer professionnel au début de cette nouvelle ère d’arbitrage, ayant notamment été désigné en guise de préparation sur des matchs de Challenge Européen, se retrouve régulièrement désigné sur des affiches importantes. Son style particulier détonne un peu, à l’heure de la communication aseptisée.
Il s’est de plus retrouvé au centre de la finale entre Toulouse et Montpellier en 2011, en ayant moins de 50 matchs de Top 14 au compteur. On aura tout lu sur cette désignation : trop précipitée, pas d’expérience, pas au niveau… Toujours est-il qu’il est rentré dans ce panel des « finalistes » si cher à l’arbitrage français, et voit son nom en quelque sorte gravé dans le marbre.
De plus, Patrick Péchambert, à l’instar d’Alain Rolland, a connu une carrière de joueur de haut niveau. L’ancien demi de mêlée (oui, lui aussi !) du SU Agen a cependant dû mettre un terme à sa prometteuse carrière, la faute à une blessure à la cheville. Triste coup du sort. Mais le malheur des uns faisant le bonheur des autres, l’arbitrage français a lui récupéré un brillant élément.
L’arbitre du comité Perigord-Agenais, qui fêtera début novembre ses 44 automnes, dispute peut-être sa dernière saison en Top 14 (la retraite étant imposée aux arbitres de plus de 45 ans). Ses répliques cultes et son sens de la répartie, qui font de lui une icône dans le paysage arbitral français, manqueront sans doute. Mais pour l’instant, personne ne semble s’en rendre compte.
Le Chiffre : 6
Patrick Péchambert est l’arbitre le plus utilisé cette saison (avec Alexandre Ruiz et Romain Poite), puisqu’il a été désigné six fois en huit journées. Et pour faire taire les détracteurs, qui voient en Péchou un arbitre avec la main en permanence dans la poche ; sachez que c’est lui qui détient le plus faible ratio de cartons distribués par match. En effet, l’Agenais n’a sorti que sept cartons jaunes depuis le début de la saison. Alors, c’est qui le pro de la gestion ?
Il a été plutôt bon, des (petites) erreurs il y en a eu dans les deux sens.
Par contre la règle des 45 ans est une règle Franco-française uniquement? Ou comment explique-t-on l’âge d’Alain Rolland qui prend sa retraite de lui même à 47 ans?
Spécificité FFR, en effet.
ok Merci. ça ressemble à une règle datant de quand l’espérance de vie était à 60 ans ça…
C’est clair que certains supporters devraient ouvrir une fois les règles du jeu pour se rendre compte de la qualité de l’arbitrage de Péchou.
Comme tout le monde il fait parfois des matches plus moyens, mais c’était loin d’être le cas hier soir.
L’erreur est bien là mais honnêtement c’est LA seule de la soirée.
Cet arbitre est droit dans ses bottes, clair et cohérent dans son arbitrage.
Ce déchaînement de critiques et de suspicions de malhonnêteté sur les réseaux sociaux me laisse perplexe alors… « Attention à tout ça !! » et longue vie à Patrick 🙂
Ces critiques ont toujours eu lieu et pas que pour lui (on s’en rend compte tous les weekend… enfin moi moins depuis que j’ai changé de fédé 😉 ). Ce qui est nouveau, c’est que ça ces critiques se fasse dans les médias, avant ça restait cantonné aux vestiaires et à la 3ème mi-temps. C’est un peu inquiétant quand on fait le rapprochement avec le nombre croissant de violence verbale envers l’arbitre dans les compétitions de jeunes.
De rares petites erreurs, mais son match a pas été mauvais! Rien d’anormal!
La défaite de Toulouse, on la doit à la première mi-temps! Rien à dire sur l’arbitre.